Sonotone

Après un premier album touchant la perfection, le duo londonien Kacey Underwood et Alice Costelloe remet le couvert avec June Gloom. Produit par Rory Attwell (Veronica Falls, PAWS), cet album est plus musclé, avec des sonorités shoegazing, voire grunge, et il se distancie du son plus acoustique et intimiste du précédent Lights Out. Les anglais touchent une nouvelle fois la cible en conjuguant retenue et intensité électrique! Pour preuve les excellents morceaux d’ouverture (Golden Light, Swapping Spit) avec des mélodies entêtantes, des guitares suspendues et une mixité vocale au diapason. Le son lorgne le plus souvent vers l’univers noisy-pop des récents Pains Of Being Pure At Heart, d’autre fois du côté des Raveonettes (Dream Machines) et des vieux Smashing Pumpkins (Golden Light). La voix d’Alice est toujours aussi sexy et limpide. L’étonnant single Teradactol déplie carrément le mur du son, avec une batterie lourde et des guitares incisives à la My Bloody Valentine. Contraste avec la ballade au folk gracieux qui suit (Pristine), chantée pour la première fois par Kacey. Rien à mettre au débarras, comme avec ces titres joliment ficelés Catch Up et Pg, auxquels il est difficile de résister. Confirmation avec ce disque d’un groupe au potentiel étonnant et sous-estimé! Réveillez-vous les programmateurs de salles, ne laissez pas passer Big Deal (malgré ce nom un peu pourri!).