Tristesse Contemporaine
Tristesse Contemporaine
Dirty/Pschent
Beats
par Gaspard Turin
Une très belle réussite que ce premier disque d’une formation qui n’en est par ailleurs pas à son coup d’essai. Tristesse Contemporaine, c’est un trio formé d’anciens membres de aswefall, Earthling et Telepopmusik, et basé à Paris. Mais tout ça ne s’entend pas vraiment dans cette new-wave hyperréférencée, répétitive et froide, entre A.R.E. Weapons et le Cure de Faith. Aucune des huit chansons qui composent cet album n’est ratée, aucune n’est pas à sa place: l’autorité de ces gens sur leur son et leur esthétique est assez effrayante. Dans une premier temps, cette maîtrise semble servir une cause unique, un parti-pris musical où tout se ressemble, un notamment à cause de la voix, très plate et qui ne s’écarte jamais beaucoup du parlando, jusqu’à se faire parfois spectrale (la très minimaliste Hierarchies). Mais dès la seconde écoute, les titres prennent plus de caractère, et ressortent ainsi des titres tels que I Didn’t Know, Empty Hearts ou une 51 Way To Leave Your Lover que ne renierait pas John Maus. Tristesse Contemporaine fait souvent froid dans le dos et n’aurait pas vraiment déparé dans notre dossier de ce mois. Mais cela ne ravira pas à ce disque son statut de coup de maître.