Sonotone

The Mars Volta

Noctourniquet

WEA

Rock


par Gaspard Turin

Pas que je sois un grand fan des élucubrations néo-prog de Mars Volta à la base. Mais quand j’ai vu débarquer le nouvel album, j’ai ri tout seul pendant cinq minutes devant ce titre merveilleux, qui ressucite en moi, par quasi-anagramme, une certaine marionnette du Manège Enchanté: Tourrrrrnicoton, Zébulon!... En fait de manège, c’est un peu toujours la même foire, ce groupe. De fatigants grands-huits, d’interminables attractions plus nauséeuses qu’ébouriffantes. Fatigant aussi rien qu’au rappel de son nom, le chanteur Cedric Bixler-Zavala se fait aussi camelot que son presqu’homonyme Zavatta, en rameutant les foules à coups de braillements crispés. Au passage, on notera qu’au registre du chanteur s’adjoint aujourd’hui une sorte de phrasé autosatisfait (Dyslexicon, Imago) digne des meilleurs boys-bands, dot les précédents albums étaient dépourvus. De son côté, Omar Alfredo Rodriguez Lopez n’en a pas l’air mais reste bien le seul guitariste de ce pénible cirque. Heureusement que le nom du batteur m’est inconnu, sinon j’y serai encore dans dix ans. Une chanson à garder peut-être: celle qui fait office de train fantôme local, à savoir l’étrange The Malkin Jewel, entre Bauhaus et le Nick Cave de Tender Prey. A part ça, un titre semble résumer ce disque, sinon toute la carrière de Mars Volta: Empty Vessels Make The Loudest Sound. Voilà ce qui arrive quand on fait les malins avec ses titres, les gars, ils se retourn(iqu)ent contre vous.

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