Sonotone

The Twilight Sad

No One Can Ever Know

Fat Cat

Rock


par Julie Zaugg

L'humeur est sombre, le ciel gris, l'air lourd. Pour son troisième album, The Twilight Sad ne se départit pas de la noirceur aux accents légèrement désespérés déjà abondamment exploitée sur Fourteen Autumns & Fifteen Winters (2007) et Forget the Night Ahead (2009). L'accent écossais à couper au couteau de James Graham est lui aussi à nouveau au rendez-vous. Mais la formule a beau avoir été déjà testée, le résultat n'en pas moins superbe. Ces neuf titres sont tous plus beaux, plus magnifiquement tendus et mélodiquement aboutis, les uns que les autres. Le groupe dit avoir été inspiré cette fois-ci par une veine plus électronique et germanique (osons le mot, krautrock). Andrew Weatherhall a également été mis à contribution pour insuffler un peu de froideur mécanique à l'ensemble. Cette nouvelle direction apparaît le plus clairement sur le génial Nil, l'épique No Sleeping ou le Depeche Mode-esque Another Bed. Le son un peu brouillon, presque shoegaze, des deux précédents essais a en revanche disparu, cédant la place à des arrangements beaucoup plus léchés. Le trio écossais y gagne en grandeur, en amplitude. Ses chansons se font certes un peu moins poétiques (si l'on excepte l'aérien Sick), mais plus incisives. Ce qui lui permet de se distancier en partie d'une certain scène écossaise, héritière d'Arab Strap, qui inclut des formations comme Frightened Rabbit ou Meursault.

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