The Magnetic Fields
Love At The Bottom Of The Sea
Domino
Pop
par Gaspard Turin
Quand un groupe extraordinaire sort un album très moyen, mais que par ailleurs ce groupe, culte aux Etats-Unis à juste titre, est pratiquement inconnu chez nous, on ne va pas se mettre à le descendre en flammes. Pour dire les choses autrement, depuis le temps que je bassine tout mes amis avec les Magnetic Fields, je ne vais pas me mettre à en dire soudainement du mal et saper ainsi un travail de longue haleine, dont j’espère encore qu’il portera ses fruits un jour. C’est pourquoi je souhaite profiter de cette occasion pour rappeler à quel point sont écoutables certains albums antérieurs, qui dans leur pays ont valu à leurs auteurs un statut comparable, mettons, à Beirut, Notwist ou Divine Comedy chez nous (c’est-à-dire encore assez confidentiels du grand public, mais parfaitement incontournables dans le champ de l’indie). Mentionnons donc en vrac le monumental 69 Love Songs (1999), Distortion (2008), Distant Plastic Trees/The Wayward Bus (1992), Holiday (1994) ou encore Get Lost (1995). Et glissons donc sur ce Love, qui peut bien rester planqué au fond de son océan jusqu’à la prochaine livraison.