Chvrches
The Bones Of What You Believe
Glassnote
Beats
11 - 11 - 13
par Gaspard Turin
Fondé par d’anciens membres d’Aereogramme et The Twilight Sad, le trio d’électro-pop écossais Chvrches respire l’opportunisme malin, pas très loin de Passion Pit ou de La Roux. Ça se voit très vite, malgré un postulat de «positivité dark», genre on fait des chansons dansantes mais au fond de nous on est des malheureux, tombe pas amoureuse tu vas souffrir, etc. Ou amoureux: la chanteuse Lauren Mayberry est absolument ravissante. Et ce v tellement cool à la place du u. De quoi se méfier, de quoi même flairer à dix mille kilomètres la superficialité d’un tel projet. Mais justement, la démarche est tellement évidente qu’on se dit: pourquoi pas. On veut bien s’y laisser prendre, le temps de quelques chansons que l’on avalera euphoriques, comme des jello-shots au red-bull offerts par un barman cool et mal rasé, par une barmaid dévergondée et tout juste majeure. Des chansons comme Tether, Gun, la très pop Recover ou la human-league-esque (et pour le coup moins facile que les autres) Science/Vision. Reste à savoir si The Bones Of What You Believe, réécouté dans dix ans, ressemblera (comme ses concepteurs l’espèrent) à un classique de Depeche Mode, ou s’il sonnera comme le premier album de Garbage.