Sonotone

The Thermals

Desperate Ground

Saddle Creek/Irascible

Rock

11 - 04 - 13


par Gaspard Turin

Déjà le sixième album pour The Thermals! Comme le temps passe. Et ça sonne comme (si c’était) leur premier, ce qui est plutôt une bonne chose, quand on officie dans le punk-rock. Ce trio de Portland n’est pas sans rappeler Green Day sous certains aspects. Un Green Day qui saurait construire des chansons différentes les unes des autres, s’entend. La voix de Hutch Harris a toujours eu un petit quelque chose de Billy Joe Armstrong. Ceci dit, Desperate Ground – leur premier chez Saddle Creek – n’est pas non plus un disque comme les autres. Sans être véritablement un concept album, il se trouve que la thématique de la guerre y est traitée de manière récurrente (eh oui). L’une des conséquences en est que Harris chante parfois comme s’il devait mener ses troupes au combat, et sa voix prend alors des inflexions désagréablement théâtrales, comme chez Wolf Parade. D’autre part la production de John Agnello accentue parfois ce trait, en choisissant de filtrer la voix, ou de la disposer dans un demi-retrait, ce qui est un peu dommage lorsque les paroles sont «We are alive! We will fight till the end!»… Mais ce sont des détails. Car – comme tous les disques des Thermals que je connais – Desperate Ground est un bon disque, qui prend son ampleur sur sa longueur. Avec un bon équilibre entre les chansons, courtes, et leur déploiement en dix titres (ce qu’un Fucked Up n’arrive pas toujours bien à faire, par exemple). Les meilleures chansons sont sur la fin, avec en particulier Our Love Survives et The Howl Of The Winds, épique et, au fond, assez pop.

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