Sonotone

Garciaphone

Constancia

Talitres

Pop

11 - 04 - 13


par Gaspard Turin

Lecteur, si comme moi vous avez la trentaine, vous avez peut-être aussi vécu des années 1990 musicalement binaires, entre les misères de l’eurodance et les splendeurs du (punk-/folk-) rock américain. En ces temps de revival où la première se porte comme un charme, il est réjouissant d’entendre des gens réhabiliter le second. C’est, en effet, la teinte dominante prise par Garciaphone pour son premier LP, après les remarquables EP Everyone Goes Home In October (2009) et Divisadora (2011). Le passage au long format révèle l’existence d’un vrai groupe, plus electrisé qu’avant, arpentant avec assurance un axe Pixies-Wilco-Sebadoh. Du riff magistral de Bad Shepherd à l’évidence mélodique de Lukoie, de l’instrumentale Thou Shall Not Talk Shit à l’elliot-smithesque Patience, en passant par l’inoxydable Tornadoes, ce disque est tout simplement une réussite totale. Le genre d’album où les écoutes se suivent et ne se ressemblent pas. Où plusieurs titres se succèdent dans le rôle de la chanson préférée. Actuellement la mienne est Pt. Cabrillo, son air de ne pas y toucher et sa montée grandiose. Ah non, en fait, les enchaînements subtils du refrain de Constancia emportent définitivement mon adhésion. A moins que la weezerienne Tourism ne me fasse changer d’avis…

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