David Bowie
The Next Day
Columbia
Pop
11 - 04 - 13
par Gaspard Turin
Sept sur dix. C’est la note qu’ont donné à cet album deux de mes amis, les plus grands admirateurs de Bowie que je connaisse (plus encore que moi, c’est dire), qui étaient sontanément d’accord, je vais pas commencer à ergoter, ça me va (Pitchfork donne 7.6, les gars – vous étiez un peu chiches). Ensuite pour parler correctement de cet album, il faudrait consacrer une chronique à chacune de ses chansons. Pas parce qu’elles sont toutes incroyables, mais à cause de l’épaisseur de leur histoire (le côté Tom Waits de Dirty Boys, le fantôme de Scott Walker de Heat, les guitares à la Mick Ronson de Boss Of Me, etc…). A la place, je dirai une déception et un enthousiasme. La première: rien de nouveau sous le soleil. Le Thin White Duke nous avait habitué à plus de surprises, plus de prises de risques. Ce disque est, musicalement, assez proche des trois derniers. Il faut bien sûr rendre justice à Bowie de savoir ce qu’est une bonne chanson. Il y en a beaucoup sur ce disque, entre la superbe ballade dépouillée Where Are We Now?, la primesautière How Does The Grass Grow?, l’enlevée I’d Rather Be High, l’inquiétante Heat, cette Five Years d’aujourd’hui qu’est You Feel So Lonely You Could Die. Et puis… et puis… et puis il y a Frida! qu’est belle comme un SOLEIL! – pardon, je voulais parler de ce passage absolument magique, dans Dancing Out In Space, à 1:36. On y passe du refrain au couplet, de la dissonance à l’harmonie des deux guitares d’Earl Slick et Gerry Leonard. C’est mon moment. Il y en a plein d’autres, pour tout le monde. C’est pour eux qu’il faut écouter The Next Day.