Phœnix
Bankrupt
Loyauté/Glassnote
Pop
11 - 04 - 13
par Joanne Beaud Turin
«Effortless», on dit en anglais. «Instant classic». Les Américains, devenus gaga de Phœnix depuis le succès planétaire de Wolfgang Amadeus Phœnix en 2009, utiliseront sûrement ces expressions un peu rabâchées pour décrire ce nouvel opus. Et ils auront raison. Car Bankrupt est un grand disque. Laissons braire les grincheux qui n’ont d’emblée pas aimé le single Entertainment (chanson d’ouverture du disque), réécriture de China Girl au troisième millénaire. Les autres, eux, auront reconnu ce qui fait de Phœnix un groupe à part dans bien des cœurs, ne seraient-ce que la ryhtmique inimitable et le phrasé si parfait de Thomas Mars. Quant aux sonorités asia-synthé, vite adoptées, elles se déploient tout au long de Bankrupt et font merveille, notamment sur Chloroform ou la sexy Drakkar Noir. Fermez les yeux et sentez le soleil de la fin septembre sur votre peau aux premières notes de Trying To Be Cool. Essayez de ne pas chanter le refrain de la si belle ballade Bourgeois (difficile dans le train le matin – perso je me mords les lèvres pour ne pas passer pour une Versaillaise égarée), de ne pas sauter sur la piste de danse aux premières notes de S.O.S. in Bel Air ou d’Oblique City. Bankrupt est une collection de tubes pour l’été 2013 et tous les étés à venir. Phœnix possède plus que jamais cette grâce, cette classe intemporelle des grands groupes. Et je ne dis pas ça parce que Too Young, sortie en 1999, figure encore sur mes playlists chaque année.