Sonotone

Précédés par une réputation dont ils se seraient bien passés, à savoir le groupe cité comme super par le politicien qui démissionne à grand fracas pour cause de crise de la quarantaine, Drenge ont fait le buzz tout l’été. Fort heureusement pour eux, leurs qualités sont suffisamment évidentes pour qu’elles ne soient pas totalement éclipsées par leur mention dans les recommandations faites par Tom Watson à Ed Miliband. Drenge fait du rock un peu garage, un peu cradingue, plutôt sympa, même si fondamentalement les deux frangins ne réinventent rien. L’heure est plutôt à la réinterprétation et les comparaisons sont plutôt élogieuses - plutôt du côté de The Eighties Matchbox B-Line Disaster que des White Stripes. Parmi les inconvénients de ce disque et pas des moindres, l’inégalité de la production, qui ne permet pas d’avoir un plaisir continu, tandis qu’à l’inverse, les chansons sont quasi toutes bâties sur le même modèle. Ajoutons encore qu’ils partagent la même tendance que les Queens Of The Stone Age à tomber dans le blues-rock un peu creux, et que comme Drenge n’a pas Nick Oliveri pour bétonner façon hardeux derrière, l’ennui s’installe assez vite. Vite adopté, mais hélas vite oublié, ce disque ne fera probablement pas partie des sélections de fin d’année. Il n’empêche, toutes les qualités sont réunies pour que Drenge devienne un groupe fantastique, sur un prochain disque, peut-être.