Sonotone

Vitalic

Rave Age

Different

Beats

17 - 01 - 13


par Frédéric Bachmann

On pouvait se réjouir de la sortie du nouveau Vitalic, référence absolue en matière de musique électronique maximale, french touch, electro clash pop et compagnie. Sa première sortie, le Poney EP, dont on n’a pas fini de vanter la qualité, fait d’ailleurs partie des classiques qui alimentent aussi bien les DJ set pop, rock que techno du clubbing international. Mais en fait, deux albums et un show Mirror plus tard, on se rend compte que la moutarde de Dijon finit par nous monter au nez et nous sortir par les oreilles. Que va-t-il encore nous inventer pour faire passer la pilule? Il pourra peut-être nous préparer un petit live en «flasmob» sponsorisé par EDF à côté de la tour Eiffel version sapin de Noël et nous chanter une chanson, avec pour seul ambition de nous inviter, par un subtil message subliminal, à acheter son album soldé sur I-Tunes en fin d’année. Pour être quand même un peu sympa, on dira que Fade away nous rappelle les heures glorieuses de Giorgio Moroder. Mais sur le reste du disque, ce son trop énergique devient irritant et pourrait même évoquer la cauchemardesque Crazy Frog et sa maudite bécane. Vitalic tape dans ce que les nineties avaient de pire à nous offrir, tandis que la voix des muses, que son producteur lui a sans doute suggéré d’ajouter à la mayonnaise, titillant bassement la libido des auditeurs cibles, nous remémorent la (trop peu) subversive Laura Branigan et le pire des eighties. C’est l’hiver, la Rave est de retour sur le marché.

Live