Pixies
Indie Cindy
PIAS
Rock
01 - 05 - 14
par Gaspard Turin
Les trois derniers EPs des Pixies ont été mis sous forme d’album, le premier en 23 ans (!!). Et ça fonctionne plutôt très bien. Listons donc les petites déceptions pour s’en débarrasser. En premier, Joey Santiago, dont l’inventivité qui faisait le génie des premiers albums a plus ou moins disparu (son travail au sein de The Martinis le laissait deviner). C’est surtout la production (excellente, très pêchue) de Gil Norton qui donne de l’intérêt au son de sa guitare: cet effet de bousculade, comme si les notes sortaient sous forme de bulles jouées sous l’eau. Ensuite il y a la pochette de Vaughan Oliver, que perso je trouve qu’on dirait une couv’ pirate conçue par un fan avec WordArt en 1998, mais bon. Mis à part ça, Black Francis n’a rien perdu de sa superbe et sa voix est plus impressionnante que jamais. Lorsque qu’il hurle sur Blue Eyed Hexe, rien ni personne ne lui arrive à la cheville. Côté chansons, on a une de ces fameuses deux-en-une, Indie Cindy, qui marque la seconde période des Pixies (dans la lignée de The Happening ou The Sad Punk), une ouverture métal avec What Goes Boom, une série de petites perles qui glissent toutes seules dans les oreilles (Greens And Blues, Ring The Bell, Andro Queen, Magdalena 318 – au titre à la Thiéfaine mais ça doit être un hasard –), des classiques pop-punk (Another Toe In The Ocean, Bagboy, Jaime Bravo) et celle que je mets au-dessus du lot (mais ça change au fil des écoutes), la génialissime Snakes. Impossible de reproduire le choc des premiers albums – mais Indie Cindy est tout de même une sacrée réussite.