Dum Dum Girls
Too True
Sub Pop
Rock
01 - 05 - 14
par Joanne Beaud Turin
Ça commence avec la cavalcade Cult of Love. Celle de Walkyries vénéneuses et romantiques, responsables de l’une des plus belles reprises de There is a light that never goes out des Smiths, dont les jalons esthétiques sont posés depuis le second album Only in Dreams (2011): photos floues sur fond rose pâle et citations littéraires (la jolie Rimbaud Eyes notamment, est une réussite – expliquons juste à Dee Dee comment prononcer le nom de l’auteur des Illuminations). Comme par le passé, le tube de l’album ressort à la première écoute, ici l’impeccable Too True et son début à la James qui fera battre les cœurs de popeux des plus vieux d’entre vous. Une réussite, comme ont pu l’être des chansons telles que Jail La La (2010) ou Bedroom Eyes (2011). Comme souvent aussi, la production est assez irréprochable, confiée à l’inoxydable duo Richard Gottehrer et Sune Rose Wagner (Raveonettes). On échappe pas à un peu de remplissage – la belle voix de Dee Dee ne fait pas tout et sur de molles ballades comme Are You Okay?, on se dit une fois de plus que n’est pas Chrissie Hynde qui veut (et pas besoin d’aller nous chercher Bret Easton Ellis pour diriger le clip, franchement). On se rattrape avec la magnifique et noire Lost Boys And Girls Club, ou l’entêtante Trouble Is My Name, qui clôt le disque sur une dream-pop lorgnant du côté de l’ancienne Dum Dum Frankie Rose – l’un des plus beaux albums de 2013. Si c’est sur cette route que les Dum Dum Girls s’engagent, on ne peut que se réjouir.