Sonotone

Qu’on aime ou non Maxïmo Park, il faut leur reconnaître une certaine constance. Alors que les disques s’accumulent avec de moins en moins de surprise, l’inaugural A Certain Trigger (2005) fait de plus en plus figure de réussite indépassable. Comme pour Interpol ou Franz Ferdinand qui creusent le même sillon depuis leurs débuts, il est d’autant plus appréciable de voir qu’"indépassable" ne veut pas dire qu’on se laisse aller à la médiocrité ou à la boursouflure des stades (à l’image d’un Kaiser Chiefs dont on se demande, à les entendre aujourd’hui, à quel moment on a loupé leur transformation en The Killers). Cela ne veut pas dire que la pente n’est que descendante, et Too Much Information est certainement l’album le plus réussi de Maxïmo Park depuis Our Earthly Pleasures (2007). Sur ces 17 morceaux, qui ne font certainement pas mentir le titre de leur recueil, parmi quelques passages oubliables (dont la reprise de Cohen, Lover, Lover, Lover), on tombe sur de véritables perles, comme la nerveuse Her Name Was Audre, l’electro-rock Leave This Island, la classique Midnight On The Hill ou la très simple et évidente ballade Northern Sky. Il y aussi Lydia, The Ink Will Never Dry, à propos de laquelle je ne sais pas si on passe juste à côté d’une chanson magnifique ou si elle l’est peut-être. Le temps nous le dira.