Holograms
Holograms
Captured Tracks
Rock
01 - 08 - 12
par Julie Zaugg
Pas besoin de chercher midi à quatorze heures. Pour les Holograms, la musique se résume à trois riffs de guitare et un refrain bien envoyé. Cet ethos punk est toutefois assez rapidement mis de côté au profit de quelque chose de plus profond, de plus sombre aussi. Comme si ce groupe de Stockholm avait absorbé simultanément les influences de deux époques, le punk des années 1970 et le post-punk qui a cherché à s'en démarquer quelques années plus tard. La simplicité des chansons est contrebalancée par des moments de dissonance, des lignes de basse bourdonnantes, des rythmiques martiales et un synthé omniprésent. Sur le superbe et intense Monolith, la voix prend des intonations à la Robert Smith, alors que Memories Of Sweat et ABC City s'en tirent avec les honneurs, malgré l'alliage improbable d'un chant à la Joy Division, d'un synthé fisherprice et une rythmique saccadée à la Gang Of Four. La force des Holograms réside dans leur capacité à marier l'énergie du punk avec une certaine retenue. Ils prennent le temps de créer une atmosphère, laissant la tension s'accumuler peu à peu. Une utilisation intelligente de ses sources qui fait de cet album plus qu'une simple compilation de diverses influences et confirme l'adage selon lequel le tout est souvent plus que la somme de ses parties.