Adele & Glenn
Carrington Street
Glitterhouse/Irascible
Pop
01 - 08 - 12
par Gaspard Turin
Une photo publiée récemment sur Facebook en a témoigné: le disque d’Adele & Glenn a été conchié sans appel durant notre dernière réunion de rédaction. Assis à notre terrasse habituelle, nous avons eu la surprise de constater que le CD promo, qui traînait sur la table, avait été pris pour cible par un pigeon farceur. A moitié révoltés par ce diagnostic péremptoire, à moitié soulagés de voir nos chopes épargnées dans le même temps, secrètement jaloux enfin, devant tant de concision et d’efficacité dans la critique, nous avons relevé le gant et tâché de pondre à notre tour quelque chose de bien senti à propos de ce disque. Eh bien ma foi, sur ce coup, le volatile (quoiqu’habile) avait oublié d’être subtil. Car il s’agit d’un disque de pop charmante et légère, très bon enfant et sans malice que ce Carrington Street, peut-être un peu lightos et rapidement digéré certes (c’est ce que le pigeon voulait dire, probablement) mais qui parlera d’emblée aux fans des plus récents Belle & Sebastian, de Crowded House ou des Go-Betweens. Ça tombe bien, le duo est justement australien (l’accent d’Adele le rappelle parfois un peu crûment), et officia jadis respectivement comme bassiste et batteur du mythique groupe de Forster & McLennan. On peut donc sans risque se lancer dans cet album, un peu bête comme un amour naissant, qui a le très grand mérite de ne pas se la raconter pour deux sous. Et dont le premier single s’intitule – ça ne s’invente pas – I Dreamt I Was A Sparrow («j’ai rêvé que j’étais un moineau»). Bonjour-bonjour, les hirondelles…