Sonotone

Echo Lake

Wild Peace

No Pain In Pop

Pop

01 - 08 - 12


par Julie Zaugg

Encore un groupe de filles qui chantent comme si elles étaient ensevelies sous une tonne de coton, se dit-on à la première écoute de l'album inaugural de ce quintet londonien. Mais la dream-pop éthérée d'Echo Lake a bien plus de mordant qu'il n'y paraît au premier abord. Pour autant que l'on fasse abstraction des morceaux plus faibles – qui manquent de direction et oscillent parfois dangereusement en direction d'une sorte d'ambient de pacotille – comme Swimmers ou Just Kids. On se retrouve alors avec une poignée de chansons volcaniques, dont la production glaciale ne parvient pas à masquer le feu qui les anime. Qu'il s'agisse des riffs shoegaziens de Breathe Deep, de la mélodie virevoltante de Even The Blind, de l'intro digne d'un Phil Spector de Young Silence ou encore de la jolie mélancolie deWild Peace, l'auditeur ne manque pas de moments forts auxquels se raccrocher et briser la monotonie d'un son autrement très uniforme. La voix de Linda Jarvis noyée sous un mur de reverb et les synthés rêveurs évoquent Beach House dans ses meilleurs moments. Reste qu'on n'est pas prêt de voir cette formation se produire dans nos contrées: elle vient de perdre son batteur, décédé à l'âge de 25 ans.

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