Sonotone

Quatre ans d’attente pour voir fleurir le premier opus des londoniens d’Exlovers. Après une belle poignée d’EPs, tous plus réussis les uns que les autres… Moth est un vrai coup de cœur et un sacré bon disque. Pour la plupart présentes sur les singles, les dix plages qui ornent ce disque sont d’une fraicheur remarquable. De la pop pur jus, des tubes suprêmes (Just A Silhouette, You Forget So Easily, Blowing Kisses) qui ont déjà usé maintes fois mes platines. La perfection indie-pop tend les bras à l’auditeur. L’adoration pour Sarah Records, Pale Saints et une utilisation mesurée de la lo-fi, dream-pop et shoegazing débouche sur un parcours sans fautes de goût, tout au long de ces dix perles mélodiques, au parfum aigre-doux, parfois plus tendu. Dans la veine de The Pains Of Being Pure At Heart dans les formations actuelles qui cultivent les sons des années 1990 avec doigté, Exlovers a un talent substantiel, et sort du lot grâce à des mélodies taillées dans de la nacre. Un disque sautillant, une pop addictive avec laquelle on ne s’ennuie pas une seconde de la première à la dernière plage. Même la ballade chez Exlovers n’est pas en reste, comme la plus acoustique I Wish We’d Never Met ou The Ruins et ses jolies harmonies de guitares rappelant les bonnes heures de Teenage Fanclub. La dernière plage cachée est à tomber, ne la zappez pas. En somme, c’est un pur délice de revoir ces ex-là!