The Dodoz
Forever I Can Purr
MurrayField music
Rock
01 - 08 - 12
par Gaspard Turin
A propos des années 2010, dites-vous bien que vous devrez un jour expliquer à nos petits enfants comment vous passiez votre temps à mater des photos de chatons débiles sur internet, avec pour légende «Can I haz cheeseburger?» et comment c’était vraiment trop ROTFL. On dirait bien que les Français de Dodoz, avec leur z final pour ne pas qu’on les confonde avec leurs quasi-homonymes californiens, ont choisi de vivre les années 2010 le nez dans le guidon. Et qu’ils devront s’expliquer avec les générations futures, qui auront le droit de leur réclamer des comptes à propos de cette pénible galette, qui se veut enjouée et dansante, qui ressemble au final à une resucée de Superbus. Ça avait pourtant bien commencé, avec le génial single Ghost. Mais le reste des titres de l’album n’arrive pas au niveau de cette chanson – s’en tire encore vaguement I Can Purr. Autrement, une série de titres essoufflés semble constamment se bousculer au portillon, dans une surenchère punk-rock et anglophile, entre Foals et Los Campesinos – finalement, entre Arctic Monkeys, The Rakes, The Thermals, The Libertines et tout ce que vous voudrez qui porte un nom en «the» et qui attaque nerveusement sa Telecaster. On aimerait bien que certaines formations, visiblement douées comme le sont les Dodoz, abandonne un peu la fausse naïveté et les gimmicks éculés, pour se mettre à faire dès aujourd’hui la musique de 2020. Cap ou pas cap?