Dirty Projectors
Swing Lo Magellan
Domino
Rock
01 - 08 - 12
par Julien Borer
Une voix mélancolique et des expérimentation rythmiques qui rappellent un chouïa la décadence instrumentale des Death Grips… Swing Lo Magellan, le sixième opus des New-yorkais de Dirty Projectors, m’a d’abord fait sourire à cette pensée. Chaque titre comporte une bande sonore totalement différente: un timbre vocal tantôt folky, tantôt tremblotant, au carrefour de multiples genres musicaux. La voix de Dave Longstreth, chef de troupe, marque l’apothéose de l’album dès qu’elle se lie avec les chœurs multiformes de son acolyte Amber Coffman; cette dernière assurant avec brio le rôle de vocaliste principale sur certains morceaux choisis de l’album. Ainsi, Dave nous fait ressentir dès le début du disque (Offspring Are Blank) sa folie musicale à travers des chœurs sombres et des tapes dans les mains – qui, soit dit en passant, accompagnent la plus grande partie du disque. C’est sur des titres un tantinet plus fous qu’on pourra entendre le coup de maître de l’album, About to Die, maniant un certain détachement voulu entre le rythme et les voix. Dans Swing Lo Magellan, on a le temps de rêvasser. Et pourtant, tout s’emboîte, tout concorde; on saluera par ailleurs la composition réfléchie, avec un côté punk à la réalisation. Cet album n’est autre que l’apogée d’une discographie bien remplie, une véritable ode à la joie qui donne envie de se lever le matin.