Sonotone

Conor Oberst

Upside Down Mountain

Nonesuch

Rock

01 - 07 - 14


par Julie Zaugg

Conor Oberst, le petit génie de Bright Eyes désormais bien installé dans la trentaine, s'est beaucoup cherché. En 1995, à l'âge de 15 ans, il publie ses premiers albums remplis de titres anxiogènes et à fleur de peau sous le nom de Bright Eyes. En 2007, on le retrouve à la tête du projet country Conor Oberst and the Mystic Valley Band. Un son qu'il recycle dès 2008, lorsqu'il se met à publier des albums solo, sous son nom. Sans oublier quelques essais électro (l'album Digital Ash In A Digital Urn), la création d'un label culte, Saddle Creek, basé dans sa ville natale d'Omaha, au Nebraska, ou encore une apparition aux côtés de Jim James de My Morning Jacket et M. Ward sur l'album Monsters Of Rock, en 2009. Alors que penser de cette nouvelle offrande de Conor Oberst, son 18e (!) disque? Il s'agit sans doute de son album le plus diversifié à ce jour. Sur certains titres, il apparaît tout en retenue, hésitant à projeter sa voix chevrotante avec la même assurance que d'habitude (comme sur le très beau Time Forgot). Ailleurs, il reprend les canons country qu'il a pris l'habitude d'explorer ces dernières années ou s'engage dans une voie baroque, comme sur Governor's Ball. Ailleurs encore, on retrouve des effluves de l'adolescent torturé de Bright Eyes (le magnifique Artifact # 1). L'enfant terrible du Nebraska a aussi élargi ses horizons par delà les plaines du Midwest américain, ainsi qu'en témoignent les rythmiques africaines déployées sur Hundreds Of Ways. Mais les meilleurs titres restent les plus simples, comme le duo épuré de Double Life ou le joli Desert Island Questionnaire.

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