01.05.2014
Edito
par Gaspard Turin
J’avais préparé un mot d’excuses pour retard, que j’ai dû changer quand ce retard s’est transformé en absence, puis en coma. Votre humble serviteur était en dormance journalistique pour cause de thèse de doctorat à terminer, si vous voulez tout savoir. Une fois ce tunnel traversé, ça me fait très plaisir de vous retrouver, chers lecteurs. Et mes excuses, eh bien il faut tout de même que je les fasse, humblement, aux amis bénévoles dont les contributions étaient d'actualité au moment où ils les ont écrites - parfois encore en 2013... ou à propos de 2013.
C'est le cas du dossier de Simon Pinkas, qui consiste en réflexions sur l’année écoulée. Elles sont pourtant encore d’actualité, sans doute parce qu’elles l’ont été depuis très longtemps: qu’est-ce qui pousse les représentants d’un art intangible (la musique) à vouloir donner à leurs productions un aspect monumental? Quelle contradiction! Il faudrait se souvenir qu'aucun son ne se grave sur le marbre, ni sur aucune matière mieux que sur la matière grise, et que le silence après Mozart est déjà du Morrissey.
(silence gêné.)
Hem, et donc en fait, le message de Simon pour 2013, c'est qu'une bonne année musicale est une année qui prend son temps pour nous séduire. Ce retard tombe donc assez bien, finalement.
Quant au second dossier, par Sophie Delalay, il revient sur l’une des plus excitantes aventures de l’année : on assiste en 2014 à l’envol de deux structures, Danse Noire et Hummus. Le premier a d’ailleurs eu l’occasion de faire ses premières armes au Romandie de Lausanne il y a peu de temps. Ces aventures sont des « micro-utopies » comme l’écrit notre consœur, et elles méritaient que l’on salue leur arrivée avec ce dossier. Bonne lecture à tous.