These New Puritans
Field Of Reeds
Infectious Music
Pop
22 - 07 - 13
par Jennifer Siegrist
Le dernier mois de juin aura été marqué par un étrange objet sorti des sentiers battus. Signé chez Infectious, Field Of Reeds, marque à nouveau l’imprévisibilité du groupe. Alors que sur HIdden, les puritains clamaient We Want War avec un son combatif, ce troisième opus est pourtant teinté de lyrisme, à la recherche d’une pureté oubliée. A la fois dérangeant et envoûtant, ou encore angoissant et apaisant, il règne un sentiment de paradoxe tout au long de l’écoute. Dans la mythologie égyptienne, ces champs de roseaux sont un lieu entre la vie et la mort où tout est magnifié. Cette impression d’être pris par la main à travers les méandres de limbes où l’angoisse plane n’est donc pas si anodine. Pour ce faire, Jack Barnett et ses acolytes ont tiré bénéfice d’un nombre important de collaborations. Interprété par la chanteuse portugaise Elisa Rodrigues, l’album s’ouvre sur un The Way I Do revisité, loin de la version de Herb Alpert. S’ensuit le joli Fragment Two joué avec un piano à résonance magnétique, instrument présent tout au long de cette œuvre à tendance néo-classique. The Light In Your Name et V (Island Song) marquent une petite parenthèse, rappelant leurs débuts énergétiques. Des morceaux comme Nothing Else, Spiral ou encore Dream, brillamment composé, accentuent cette sensation d’anxiété. L’opus se clôt sur un Field Of Reeds solennel, comme une marche mortuaire indiquant la sortie de ces limbes.