Sonotone

Thee Oh Sees

Floating Coffin

Castle Face

Rock

22 - 07 - 13


par Cédric Barrat

Depuis quelques années, l’une des seules raisons valables pour acheter un disque plutôt que le télécharger est sa pochette. Dans les nominés de la catégorie les pochettes les plus laides, Thee Oh Sees sont les grands gagnants. Encore vous faudra-t-il acheter le disque en vinyle, s'il vous plaît. A ce jeu-là, Thee Oh Sees revisitent toutes l'époque de gloire du 45 tours rock, soit les années 65-69, garage, surf, psyché, easy et bizarries à la Zappa. John Dwyer chante sous l’influence des Beach Boys et des Sonics. Il fait du post 60’s, si l’on peut dire. Chaque disque est une sorte de coffret nuggets pour les nuls, dépassant le genre si pompé pour le rendre cruellement et pertinemment moderne, bien plus créatif que les White Stripes, et autres Black ... (Mountain/Rebel/Lips/Angels/Francis). Finalement, on pourrait n’acheter ce disque que pour la chanson d'ouverture (I Come From the Mountain), référence naturelle et toute en finesse à Moïse et aux Hauts Valaisans. Ce morceau, touchant la perfection rock (comme on dit dans la presse musicale), donne des envies soudaines de crier et de plier les genoux, voire de pogoter sauvagement. Leurs deux milliards de concerts par an donnent d’ailleurs la valeureuse occasion de faire du sport para-psychia-olympique. Cher apprenti musicien de rock, prends en de la graine. Travaille, crée, joue le plus souvent possible, sors plein de vinyles moches. Et fais-toi faire, comme Dwyer, un horrible tatouage sur le mollet, que tes shorts d'ancien skateur californien mettront en valeur et qui alimentera les sarcasmes durant ton concert dans un champ fribourgeois.

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