Tame Impala
Lonerism
Modular
Rock
01 - 10 - 12
par Gaspard Turin
Retour en fanfare pour le petit génie du rock psychédélique Kevin Parker. Le second album de Tame Impala confirme tout le bien que l’on pensait de son prédécesseur Innerspeaking (2010), et qui peut se formuler d’une manière simple: on tient tout simplement les héritiers directs des Flaming Lips. Car Lonerism se tient dans la lignée du monumental Soft Bulletin (1999), avec qui il partage de nombreuses qualités. La batterie profonde et virtuose de Jay Watson, plus proche collaborateur de Parker, y fait figure de colonne vertébrale; les effets rocambolesques et luxuriants, propres au genre, sont utilisés de manière impeccable, et surtout, servent les chansons plutôt que de leur apporter leur identité – ce qui est rare et précieux. Les chansons y sont traitées sur base de motifs pop, des mélodies, des refrains, des couplets, tous plus accrocheurs les uns que les autres. Citons, en vrac, la lumineuse Endors Toi, Why Won’t They Talk To Me ou le single Elephant, sorte de rencontre au sommet entre Black Sabbath et le Pink Floyd de The Piper At The Gates Of Dawn… En fait, seule la place manque ici pour dire du bien de tous les autres morceaux de l’album l’un après l’autre. Un très, très grand disque, intense et évident, qui parlera au premier venu aussi bien qu’aux plus pointus des disquaires.