Sonotone

Seapony

Falling

Hardly Art

Pop

01 - 10 - 12


par Julie Zaugg

La côte ouest des Etats-Unis a vu émerger ces dernières années une scène qui retravaille les sonorités solaires de la surf-pop née sur ses rivages dans les années 50 et 60 à coup de riffs brouillons, de nappes saturées et de révèrbe. Il suffit de se plonger dans les compostions de Best Coast, Dum Dum Girls ou No Joy pour s'en convaincre. Bien souvent, ces formations font en outre appel à des chanteuses féminines, se distinguant par là même de leurs prédécesseurs quasi exclusivement masculins. Seapony est solidement arrimé à cette nouvelle vague de dream-surf-pop californienne. Leur second album, Falling, traduit parfaitement l'esprit slacker qui la caractérise. Les mélodies sont paresseuses, se déployant langoureusement sur un fond de révèrbe. La voix inexpressive de Jen Weidl surnage péniblement au milieu des guitares Jesus & Mary Chain-esques. Pourtant, la simplicité de la formule ne l'amoindrit pas. Au contraire. Si chaque chanson semble se fondre dans la suivante, il en résulte une agréable rêverie un peu cotonneuse qui ne devient jamais redondante grâce au format court des chansons (jamais plus de trois minutes). Et quelques plages émergent tout de même, comme Outside, No One Will ou Prove To me. Cet album est l'équivalent sonore de se laisser tomber dans un grand lit de plumes, les yeux fermés et en arrière.

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