Ringo Deathstarr
Mauve
Club AC30
Rock
01 - 10 - 12
par Julie Zaugg
A en croire la dernière offrande de Ringo Deathstarr, le shoegazing 2.0 n'a pas encore dit son dernier mot. Réhabilité par des formations comme A Place To Bury Strangers ou Weekend, ce courant musical né au début des années 90 imprègne l'ensemble du disque de cette formation d'Austin, Texas. Nappes de synthé, révèrbe et disto en constituent la trame de fond. Rien de bien neuf ici, donc, mais les treize titres de cet album incandescent forment néanmoins une variation réussie du genre. Qu'il s'agisse du mélodique Rip, du plus dissonant Burn, du Dinosaur Jr.-esque Slack ou du presque électro-pop Drag, Mauve est un disque dont les entrailles paraissent entièrement familières, mais dont l'apparence extérieure reste malgré tout une agréable surprise. C'est sans doute sur le très réussi Drain ou sur l'atmosphérique Brightest Star que le groupe parvient à canaliser le mieux son originalité, s'éloignant de l'imitation pour entrer réellement dans le domaine de la création. A l'inverse, un titre comme Waste se rapproche vraiment trop du plagiat de My Bloody Valentine pour être intéressant. Autant écouter l'original. reste que pour qui aime le son du shoegazing, Mauve ne pourra pas tomber à plat.