DIIV
Oshin
Captured Tracks
Rock
01 - 07 - 12
par Gaspard Turin
Entre dream-pop et rock à guitares tintinnabulantes, cette nouvelle signature de Captured Tracks est en passe de devenir la nouvelle coqueluche des médias de l’indie, Pitchfork en tête. A juste titre, car Oshin est un album riche, sans doute de ceux qui s’installeront de manière chronique sur nos playlists en 2012. Pas facile d’en parler pourtant, parce que sa description musicale l’aplatit considérablement: quatuor basse-batterie-chant-guitares, ces dernières étant spécialement mises en avant; une voix très en retrait et réverbérée à mort, une basse assez haute sur le manche, pour un résultat qui pourrait ressembler à une longue jam de The Cure, circa 1989, et plus généralement à une énième formation dark-pop. DIIV est bien plus que cela. Sur l’ensemble, les treize titres de l’album le rendraient peut-être un peu long, si l’on souhaitait que cela s’arrête – mais ce n’est pas le cas, pas besoin d’être patient quand le temps se suspend, ce en quoi DIIV sont passés maîtres. On pourrait écouter pendant des heures cette collection de chansons aux reflets miroitants, hypnotisante comme un banc de poissons. Puis, on réalise en réécoutant les chansons une par une qu’elles sont aussi géniales prises individuellement, à l’image de Doused, tube absolu, qui tient à la fois d’A Forest, de Temple Of Love, de Beach Fossils (dont DIIV sont des amis), d’Editors et des Chameleons. Au moins cinq ou six autres chansons de Oshin mériteraient de figurer dans cette chronique, à titre d’exemple de l’excellent travail du groupe. Mais s’il ne fallait en élire qu’une, histoire de réveiller les consciences à la new wave de qualité, pourquoi pas celle-là.