Crocodiles
Endless Flowers
Souterrain Transmissions
Rock
01 - 07 - 12
par David Clavien
Les alligators de San Diego sont de retour sur les berges, avec en jaquette une gerbe de fleurs douteuses tenues par un adolescent nu de la vieille Allemagne nazie – un sticker en guise de cache-sexe. Enregistré en Allemagne justement, Endless Flowers n’a pas trop changé de recette: un peu moins noisy, un peu plus pop, des guitares shoegaze avec plein d’effets, et le groupe reste accrocheur. Brandon et Charles ont d’ailleurs quitté San Diego. L’un est parti vivre à New York, l’autre en Grande-Bretagne, pendant que le reste du groupe continue à cuire sous le soleil californien. Ce triple point d’attache donne un disque plus contrasté. Le côté noisy-pop se retrouve sur Electric Death Song, qui sonne comme du Shed Seven couplé à du Horrors, et My Surfing Lucifer qui rappelle les belles années de Suede. Parfois les caïmans se font plus menaçants, avec des guitares toutes en distorsion à la Spacemen 3 et Jesus And Mary Chain comme sur Sunday - Psychic Conversation 9 et Dark Alleys, rappelant l’album précédent. On retiendra encore deux vraies chansons pop (No Black Clouds for Dee Dee, Bubblegum Trash) à la Lightspeed Champion. Un style qui fait référence à beaucoup d’autres groupes, certes, mais pas pour autant dénué d’originalité; Endless Flowers reste plaisant, et les Crocodiles fidèles à leurs mangroves.