Chromatics
Kill For Love
Italians Do It Better
Beats
01 - 07 - 12
par Valentine Nicollier
Après un débat des plus animé, la rédaction, unanime, reconnaît aimer le nouveau Chromatics. D’entrée de jeu, Into The Black, spectaculaire reprise de Neil Young, les laisse pantois. On regrette que l’album soit un peu long – et certes il l’est – mais ce défaut de composition ne saurait toutefois jeter le doute sur la qualité de l’ensemble. On se délecte de la voix langoureuse de Ruth Radelest, les rythmes traînants, les synthés, les nappes, les drones, tout l’éventail de leurs réverbs, l’obsession libertine pour les bonbons (Candy), déjà fort remarquée sur Night Drive (2007). On note avec chaleur quelques tentatives plus malicieuses, certaines réverbs particulières, comme les guitares 90’ de Back From The Grave, Dust To Dust ou The River; le clavier de Birds Of Paradise, l’autotune discutable de These Street Will Never Look The Same ou Running From The Sun. Au fil de la discussion, la rédaction risque timidement une remarque, et avance avec une pointe de déception que certains titres du milieu du disque sont parfois difficilement différenciables, et oscillent entre ambient porno-chic et téléfilm de la sixième chaîne. Mais pour le regretter, il faudrait formuler de façon catégorique ce qui n’est qu’une légère impression, et la rédaction ne le souhaite pas – il serait sans doute plus efficace d’interroger ses membres séparément, mais ils ne sont pas disponibles: on rapporte qu’ils ont été empoisonnés avec des cigarillos à la vanille.