Foals
Holy Fire
Warner
Rock
01 - 03 - 13
par Sophie Morceau
Après l’émouvant Total Life Forever sautillant mais mélancolique, Holy Fire devait confirmer tout le bien que je pensais de Foals. C’est en partie le cas, puisque ce disque est excellent, bien construit, truffé de chansons pop d’excellente facture comme Everytime, Late Night ou Out Of The Woods. Ce qui m’a laissée un peu dans l’ornière, c’est que Foals achève la transformation entamée sur Total Life Forever, troquant sans complexe ses derniers restes d’abrasivité pour une machine à groove qui me laisse encore pantoise. Sans nul doute, l’exercice est réussi puisque Foals a toujours voulu aller où on ne les attendait pas, refusant d’être cantonnés à un style ou à une scène. Il y a une «patte» Foals, reconnaissable entre toutes et celle-ci est manifeste tout au long de l’album. J’espérais cependant quelqu’hymne électrisant et frénétique, au lieu duquel j’ai reçu des doses de marimba, certes mieux administrées que par Vampire Weekend, mais peu commodes pour satisfaire ma soif d’agitation. Providence a pacifié ces attentes, mais n’a pas tout à fait su les apaiser. Las! Le disque s’est terminé sur Stepson – introspective – et Moon – au nom évocateur –, et je suis restée sur ma faim. Si cet album gagne en puissance au fil des écoutes, sa composition étant aussi merveilleusement délicate que complexe, je reste nostalgique de l’époque où Foals ruait dans les brancards et sentait le crottin.