The Raveonettes
Observator
Beat Dies / Irascible
Pop
01 - 09 - 12
par Gaspard Turin
Un nouvel album des Raveonettes n’induit que de tous petits changements dans le monde. Même le monde des amateurs de new-wave, de dark-pop, de surf-cave et autres steamkraut-noisegaze-deathwish (oui, en vieillissant, je perds un peu la maîtrise des genres), n’enregistre pas de très gros séisme. On pourrait même suggérer, bassement, que l’univers personnel de Sharin Foo et Sune Rose Wagner n’est affecté par la sortie d’Observator que sur un mode mineur, ne subit de commotion que de magnitude prévisible. Eh bien. C’est. Parfait. Gloire aux artistes qui ne se la racontent pas, et qui persistent, sur leurs petits bonzhommes de chemins, à creuser ce même filon depuis toujours, à déterrer l’archétype de la pop song séminale. Car c’est à cette tâche discrète et noble que s’attellent les Raveonettes depuis leurs débuts, en ouvrant petit-à-petit le cercle de leurs chansons, aux trois accords brevetés par Jesus & Mary Chain. En osant les quatre, les cinq accords. En osant l’acoustique (Young & Cold), le piano (Observator), la guitare à la Johnny Marr (She Owns The Streets), en osant la naïveté des hymnes adolescents à la Ash (Downtown). C’est comme ça qu’on tombe de temps en temps sur une chanson parfaite, ici You Hit Me (I’m Down) par exemple. Mais avec les Raveonettes, les chansons parfaites, on est habitués.