Sonotone

Ariel Pink's Haunted Graffiti

Mature Themes

4AD

Beats

01 - 09 - 12


par Joanne Beaud Turin

Pfiou, que faire de ce machin? Foutraque et schizo sont les premiers mots qui viennent à l’esprit à l’écoute du second album d’Ariel Pink. On y trouve, en vrac: des titres débiles (Schnitzel Boogie, Kinski Assassin, Pink Slime, anyone?), du synthé qui fait mal au ventre, du Wayne’s World, du Frank Zappa, un peu de bon gros hard 80’s, une ambiance de halloween de pacotille, des paroles complètement WTF, des galops de chevaux. Ça vous épuise d’avance? Vous avez bien raison. Alors oui, il y a Only in My dreams, adoubé par bon nombre d’internautes comme la ballade «été indien 2012». Fort plaisante en effet, elle ira bien avec les dernières panachées en terrasse de votre mois de septembre. Mais c’est tout de même un peu maigre, sur treize chansons. Le disque se clôt, de manière un peu étrange (ouais enfin bon, on est plus à ça près), sur la reprise d’un hymne soul assez réussi de Donnie & Joe Emerson, que Marvin Gaye n’aurait pas renié. Ariel Pink nous laisse donc retourner à nos vies mornes et à nos coupes de cheveux tristes, non sans avoir fait l’amour à nos oreilles en nous susurrant 47 fois Baby (c’est le titre de la chanson) en moins de 5 minutes. Il arrive même à y glisser en douce quelques «sh bap sh bap», le lubrique. Je vous laisse, je vais aller prendre une douche.

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