Sonotone

Stupéflip

Les Docks


01.11.2011

par Gaspard Turin

OK, on savait que les mecs de Stupeflip n'aiment pas tellement le live; on savait leur mépris pour la grande machinerie du spectacle et de la promo. Toujours est-il qu'ainsi délivré du bout des lèvres, leur message manque quelque peu de crédibilité. Pourtant, tout avait bien commencé: alors que les lumières de la scène baissent, un type arrive pour faire passer au micro une «annonce». On reconnaît alors le batteur des Clermontois d'Araban, sympathique première partie surf-punk, qui vient demander si dans l'assistance se trouve une personne susceptible de les héberger, «nan mais genre, sérieusement» répète-t-il. Le premier rang a tôt fait de produire une pancarte préparée sur laquelle on peut lire, en très gros, «ta gueule». L'histoire ne dit pas si les braves couch-surfers ont pu surmonter la fausse hostilité rigolarde des Lausannois. Au taquet, les sécus surveillent en premier lieu les mecs masqués, mais pas de quoi s'inquiéter: les potentiels fauteurs de trouble ont des serre-tête en oreilles de lapin et portent des costumes de lycra moulant. En fin de soirée, on les entendra se plaindre in petto de ce public, querelleur et bruyant, pour une bonne part altéré des substances qu'ils ont consommées, mais peut-être aussi frustrés de n'avoir pas vécu un spectacle à la hauteur de leurs attentes.

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