Dark Captain
Dead Legs & Alibis
LOAF
Rock
par David Clavien
Auteur du sous-estimé et magistral Miracle Kicker (2008), Dark Captain perd son Light Captain, sans pour autant que sa musique ne se noie dans de sombres abîmes. La luminosité des mélodies est plus que jamais au rendez-vous sur Dead Legs & Alibis. Dès l’ouverture, les étincelants 3 Years To Go et Submarines brillent de tous leurs feux. La combinaison des voix perchées à mi-hauteur fait merveille, les arrangements sont toujours aussi délicats et la finesse mélodique gagne en intensité (Different & Easier, 80000 Reasons). Baignant dans les même eaux tranquilles que Midlake ou Death Cab For Cutie, Dark Captain écrit des chansons à la douceur thérapeutique auxquelles l’auditeur devient vite accro. Une musique à la texture du cachemire, qui vous effleure, vous enveloppe et ne vous lâche plus. Même si les variations semblent très contrôlées et suivent parfois la côte sans prendre le large, Dark Captain déploie finalement ses voiles et déroule des horizons généreux, avec des cordes en parcimonie, des guitares qui crépitent, des xylophones et des cuivres ambrés. Un disque qui s’approche une nouvelle fois de la perfection, même s’il n’atteint pas les sommets du premier. Les Anglais maintiennent le cap et mènent leur barque musicale de manière toujours aussi gracieuse et fluide.